Le jeune Grégory Villemin a été assassiné en 1984. Depuis, les enquêteurs n’ont pas cessé de travailler sur ce crime, non encore résolu. Et le 14 juin dernier, l’affaire a pris un tout nouveau tournant grâce à Anacrim, le logiciel d’analyse criminel.
Le 16 octobre 1984, le petit Grégory a été retrouvé mort, pieds et poings liés, dans la Vologne. Cela fait plus d’une trentaine d’années que le meurtre du petit garçon de 4 ans reste un mystère. Mais en coulisses, les enquêteurs remontent chaque piste depuis des années, dans la plus grande discrétion. Une cellule d’enquête, « Recherche 21 », spécialiste des « cold case », des crimes qui restent non résolus pendant plusieurs années, travaille à temps plein sur le dossier, à Dijon et en région parisienne. Des gendarmes qui s’appuient notamment sur un logiciel d’analyse criminelle baptisé Anacrim, ce qui a permis de relancer l’affaire du petit Gregory. Et le mercredi 14 juin, trois membres de la famille Villemin ont été alors placés en garde à vue. Une nette avancée, mais l’affaire n’est pas pour autant résolue.
Anacrim est utilisé par le Service central du renseignement criminel (SCRC) et toutes les unités de recherche de gendarmerie depuis plusieurs années. Il doit être « nourri » avec la moindre information, tous les éléments de l’enquête, même les détails. Anacrim met alors en relation les personnes, les lieux, les horaires, les événements, les photos, les documents… tout est confronté et recoupé pour repérer occurrences ou contradictions. La moindre irrégularité relevée par le logiciel peut permettre de réorienter les gendarmes vers une piste nouvelle ou abandonnée. Les résultats obtenus peuvent aussi faire basculer le déroulement d’une garde à vue, mettant un témoin face à un propos flou ou contradictoire qu’il aurait tenu. Le logiciel peut en outre permettre d’établir des liens entre différents dossiers, en identifiant des similitudes dans les modes opératoires, par exemple.