La tendance est à l’interdiction de la production de voitures à essence. La France y travaille avec son « plan climat » proposé par Nicolas Hulot. Le Royaume-Uni souhaite se débarrasser de l’essence et du diesel d’ici 2040. Qu’en est-il de cet énorme pays qu’est la Chine ?
Xin Guobin, vice-ministre de l’industrie et des technologies de l’information, a fait comprendre que la Chine pourrait emboîter le pas aux deux pays européens. Il a ainsi déclaré que le gouvernement planchait actuellement sur la mise en place d’un calendrier visant à mettre un terme à la production et à la vente de véhicules consommant de l’essence. S’agissant d’un vaste programme touchant une industrie énorme, cela ne pourra évidemment pas se faire en quelques années. L’échéance se trouvera donc très vraisemblablement aux alentours de 2040, comme pour le Royaume-Unis.
Il n’est pas difficile d’imaginer le profond bouleversement que cela va entraîner dans l’industrie automobile. Si les constructeurs « classiques » devront se réinventer, ceux travaillant avec l’électricité, soit BYD Co et BAIC Motor Corp. risquent bien d’exploser. Les entreprises chinoises dans le domaine sont déjà très florissantes, notamment grâce aux aides accordées par le gouvernement. Si l’idée d’abandonner l’essence est un vrai bond en avant, sa mise en œuvre risque d’être laborieuse ! L’année passée, sur les 26 millions de véhicules ayant trouvé preneur en Chine, seul 1,7% d’entre eux étaient « propres ». Si les ventes de ce genre d’automobiles ont augmenté de 53%, il reste encore du travail avant d’avoir un parc automobile 100% propre.