Si l’informatique fait des miracles et nous permet de gagner du temps pour beaucoup de choses, elle peut aussi s’avérer être une vraie catastrophe lorsqu’elle est en proie à des cyberpirates expérimentés.
Tout d’abord, il faut savoir que les navires de guerre sont équipés d’un dispositif informatique impressionnant. S’ils devaient être piratés, cela pourrait donc être une vraie catastrophe. C’est pour cela que le groupe industriel français Naval Group, conscient de la menace, a décidé d’inclure un important système de sécurité dans le développement de ses processus internes. En effet, il ne s’agit pas là que d’une simple hypothèse, d’une situation qui pourrait potentiellement arriver puisque, visiblement, des piratages informatiques pourraient être à l’origine de deux accidents survenus cet été, notamment celui entre un navire américain et un porteur de conteneurs. Aucune explication rationnelle n’ayant pu être trouvée, aucune piste prouvée, tous s’accordent à privilégier l’hypothèse d’un piratage.
Si les navires de guerre sont ultra performants, il est vrai que le moindre grain de sable dans les rouages peut avoir de lourdes conséquences. En effet, de tels engins sont équipés de près de 2000 applications informatiques, 300 calculateurs et pas moins de 25 millions de codes temps-réel. Tout cela représente environ dix fois ce qui se trouve à bord d’un A400M, l’avion militaire d’Airbus ! Ainsi, la vulnérabilité de ces navires étant si grande, les membres de l’équipage sont formés à la cybersécurité qui est devenue une des préoccupations principales, si ce n’est la plus importante dans le développement des processus internes.