Les robots intimes dotés d’intelligence artificielle sont en passe de ringardiser les poupées gonflables vendues depuis plusieurs décennies. Avec l’avancée de la technologie robotique, les poupées androïdes ultra-réalistes peuvent désormais prendre la place de maitresses et d’amants dans les lits. Les résultats d’une étude autour de l’impact sociétal des robots sexuels ont été publiés récemment.
Des robots intimes de plus en plus réalistes sont développés dès même le début de ce 21e siècle, et ce n’est que le commencement, les relations intimes avec des robots ont de fortes chances de se développer dans le futur. D’ici la fin de l’année, Abyss Creations, une société basée à San Diego en Californie, commercialisera Harmony. Un robot qui « sourit, cligne des yeux et fronce les sourcils, peut tenir une conversation, raconter des blagues (…) et avoir une relation avec vous dès que vous le souhaitez », selon ses concepteurs. Une application dédiée pour tablette permettra aux utilisateurs de programmer même ses humeurs. Mais ce n’est qu’une entreprise parmi tant d’autres, si on ne cite que S*x Bot Company, True Companion ou encore Android Love Doll qui ont également investi le créneau des robots intimes, et les proposent à des prix allant de 5 000 à 15 000 dollars.
Le Pr Noel Sharkley de la Foundation for Responsible Robotics vient de publier un rapport intitulé « Notre avenir amoureux avec les robots ». Selon l’étude, environ deux tiers des hommes sont en faveur d’une utilisation des robots intimes, contre 30 % des femmes. Cependant, les robots intimes pourraient favoriser l’objectivation des femmes et de leur corps, ou modifier la perception courante du consentement. L’étude rapporte aussi que ces s*x-bots pourraient être utilisés afin de satisfaire des désirs considérés illégaux par le droit. En effet, le rapport souligne une face plus sombre de l’industrie. Certaines entreprises, comme True Companion, programment des personnalités « réticentes » aux s*x dolls pour que les utilisateurs puissent sentir qu’ils « forcent les robots à avoir une relation ». Autres dérapages, l’entreprise japonaise Trottla produit des imitations de corps de petites filles, dont l’âge descend jusqu’à environ 5 ans, à destination des pédophiles.