En mai 2016, une berline Model S percute l’arrière d’une remorque de camion, le conducteur est tué sur le coup. Le système « Autopilot » qui était activé au moment de l’impact a été pointé du doigt. Huit mois après le tragique accident, l’autorité en charge de la sécurité routière aux États-Unis (NHTSA) vient de rendre les conclusions de son enquête sur l’accident : le système de conduite assisté n’a montré aucun signe de défaillance.
Rappel des faits : Joshua Brown, 45 ans, circulait sur une voie rapide en Floride aux États-Unis lorsqu’un camion semi-remorque a manœuvré pour quitter l’axe routier. La remorque s’est alors retrouvée perpendiculaire à la Tesla S. Cette dernière est venue s’encastrer dessous, Joshua Brown décède sur le coup. La question qui tournait autour du drame était : pourquoi l’Autopilot n’avait-il pas engagé le freinage d’urgence ? De même, beaucoup ont accusé Tesla Motors d’avoir proposé un système de conduite semi-autonome expérimental sur ses véhicules.
Au moment des faits, la firme californienne avait expliqué pourquoi, selon lui, l’Autopilot ne déclenchait pas la procédure de freinage d’urgence. Plusieurs facteurs auraient été mis en cause : le ciel très lumineux rendait difficile la reconnaissance de la couleur blanche et la hauteur de la remorque. Mais c’est le rapport de la NHTSA qui vient maintenant exonérer le constructeur de toute responsabilité. Selon le rapport de l’agence fédérale américaine, aucun défaut n’a été identifié dans la conception ou la performance de l’Autopilot sur le véhicule en question, ni aucun incident montrant que le système n’a pas fonctionné comme prévu. De même, lors de la reconstitution de l’accident, ils ont pu constater qu’il s’était écoulé sept secondes entre le moment où le camion a fait sa manœuvre et la collision. Un délai jugé suffisant pour qu’un conducteur puisse réagir. Toutefois, la NHTSA précise que Tesla Motors doit mieux indiquer aux utilisateurs que l’Autopilot ne dispense pas de rester vigilants.